A cheval entre l’Auvergne et le Languedoc, le comté du Gévaudan, connu pour ses forêts denses et ses terres spectaculaires, est au cœur d’une légende très connue dans la région Auvergnate, celle de la Bête du Gévaudan…
En ce jour de juin 1764, une jeune bergère de 14 ans prénommée Jeanne Boulet avait pour mission de veiller sur un troupeau dans les vallées boisées du pays du Gévaudan. C’est alors que quelques heures plus tard, son corps fut retrouvé mutilé. À l’époque, la mort de Jeanne n’avait rien d’extraordinaire, mais les victimes comme Jeanne Boulet commencèrent à s’accumuler. Des corps démembrés, défigurés, décapités… Les habitants pensèrent tout d’abord à un loup, mais ces attaques paraissaient bien trop horribles pour un simple loup. Vint alors la rumeur d’un loup-garou, que les habitants commencèrent à appeler « la Bête ».
L’histoire de la mort de Jeanne ne découragea pas les bergers, qui, plutôt que de sortir seuls, sortaient en groupe. Cependant, la bête non plus ne se découragea pas et ôta la vie à de nombreuses femmes et enfants. C’est à ce moment que la légende de la bête du Gévaudan gagna la France entière. Elle devint une obsession nationale, des articles de journaux à son sujet commencèrent à être publiés, appuyant sur le caractère spectaculaire des attaques, venant ainsi semer la terreur dans toute la nation. Certains articles disaient que la bête était « douée d’une vélocité stupéfiante » ou encore qu’elle avait « le regard du diable.» Au-delà de ces descriptions bien souvent exagérées, les journaux firent imprimer les témoignages des rescapés après leur face-à-face avec la bête.
C’est ainsi qu’arrivèrent les témoignages de Jeanne Jouve ou encore de Marie-Jeanne Vallet dite « la pucelle du Gévaudan”, qui a mis la bête en fuite après l’avoir blessé au poitrail avec une baïonnette.
La bête du Gévaudan attira, et pour beaucoup la perspective d’attraper la bête était un bon plan de carrière. En 1765, l’affaire du Gévaudan prit tant d’ampleur que c’est le roi Louis XV qui s’en mêla. Beaucoup iront à la chasse à la bête, tuant énormément de loups, que les gens pensaient être à l’époque, la bête. Cependant ce n’est que le 19 juin 1767 qu’un chasseur de la région, Jean Chastel, tira sur un gros animal et le tua. A partir de ce jour-là, les attaques cessèrent et Jean Chastel reçut un trophée.
Mais alors, qu’en est-il de la légende aujourd’hui ?
3 grandes hypothèses ressortent de cette légende.
La première, une explication surnaturelle venant à affirmer que la bête du Gévaudan était un loup-garou.
La seconde hypothèse est que cela aurait pu être l’œuvre d’un tueur en série accompagné d’un animal.
La troisième, et la plus plausible selon les théoriciens, est que la bête du Gévaudan aurait pu être une créature non endémique et égarée comme une hyène. Encore plus récemment, le biologiste Karl-Hans Taake a avancé l’idée que la bête était en fait un jeune lion qui s’était échappé et dont la crinière immature a pu sembler étrange à des habitants de la France rurale de l’époque. Selon lui, le lion aurait fini par mourir après avoir ingéré un des appâts empoisonnés qu’on avait posés dans tout le Gévaudan.
Et selon vous, quelle hypothèse est la plus plausible ?
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