Il est dit qu’à l’approche de l’Hiver et de l’Avent, les âmes de certains défunts, et notamment celles des enfants, fuient par les airs. En effet, les jeunes non baptisés fuient pendant une éternité les diables et les démons qui tentent de les capturer. Cette chasse volante prend alors la forme d’apparitions lugubres, hurlant à la mort dans un ciel nocturne tandis que les chasseurs du royaume des morts les poursuivent. Selon les contes, il est dit qu’un chevalier au cœur noble trouva en sa Foi le moyen de sauver l’une de ces processions.
Plantant son épée à terre et la couvrant d’un mouchoir blanc, il pria, pria les anges de lui accorder un souhait pour que les âmes de ces enfants puissent connaître la paix : “Si le Ciel me le permet, je serai le Parrain de tous ces mal-nés”. Ce à quoi le Ciel lui demanda “En êtes-vous sûr ? Le voulez-vous vraiment ?”. Et c’est d’un cœur noble que l’homme de Foi acquiesça et que les âmes tourmentés muèrent leurs cris en un silence de paix et de repos.
Toutefois, il existe d’autres explications quant à cette chasse du firmament. En effet, la Chasse Volante peut prendre la forme d’un cortège macabre qui traverse le ciel et les nuages pour aller quérir leur prochaine âme. Il ne faut alors ni les regarder, ni les attaquer sous peine de se retrouver, soi-même, la cible de ces squelettes et piqueurs vêtus de pourpre.
D’autres, encore, confèrent à cette chasse surnaturelle la forme de la plus violente des tempêtes. Elle s’abattrait sur les Hommes de peu de Foi qui auraient manqué à un devoir en préférant s’adonner au plaisir et au sport. Ce serait alors une tempête abominable qui envelopperait l’ensemble des mécréants dans une étreinte, les perdant au fur et à mesure et, parfois même, les tuant. On dit que pour se protéger de cette chasse, il ne faudrait rien leur réclamait et se protéger d’un cercle tracé, de grands moulinets dans le vent ou d’une Foi inébranlable.
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